L'opérateur scandinave TeliaSonera vient d'installer en Suède ce qu'il considère comme le premier réseau au monde au standard LTE, le successeur de l'actuel UMTS. La Scandinavie a inauguré en 1991 le premier service de téléphone mobile numérique au standard GSM. Elle aura probablement la primeur dans le lancement de la prochaine génération de communications mobiles. L'équipementier télécoms suédois Ericsson, vient d'installer, en collaboration avec l'opérateur scandinave TeliaSonera, ce qu'il considère comme le premier réseau commercial au monde de communications mobiles au standard LTE (Long Term Evolution), le successeur du système 3G actuel au standard UMTS. Situé dans la capitale suédoise, Stockholm, ce réseau n'a pas encore de clients payants. Il devrait passer au stade commercial au courant de l'année 2010. Ericsson et TeliaSonera n'ont révélé ni le nombre de stations de base (antennes relais), ni les performances du réseau, ni le montant de l'investissement. Mais TeliaSonera figure parmi les opérateurs les plus agressifs en matière de déploiement de nouvelles technologies de communications mobiles. Pour la fourniture de services LTE, il a acquis le spectre de fréquences nécessaire dans la bande 2,6 GHz pour un montant de 563 millions de couronnes suédoises (75 millions de dollars) en mai 2008, et a commencé le déploiement du réseau en janvier 2009. Pour la première phase de déploiement, il a retenu deux équipementiers télécoms : Ericsson pour le réseau de Stockholm et le chinois Huawei pour celui d'Oslo, en Norvège. Défini par le 3GPP, l'organisme géniteur du standard UMTS, le système LTE porte le débit nominal à 100 Mbit/s en mobilité, contre au maximum 25 Mbit/s pour l'évolution la plus rapide de l'UMTS. Il apporte aussi des améliorations en termes de temps de latence et de fiabilité. Plus qu'une technologie de téléphonie, le LTE vise à démocratiser l'Internet mobile en rendant l'accès au Web à partir des terminaux portables (téléphones, smartphones, PC portables...) aussi performant que celui disponible en fixe à domicile ou au bureau. La technologie est également pressentie comme un moyen d'éviter une nouvelle fracture numérique du territoire en offrant l'accès sans fil à l'Internet à haut débit dans les zones à faible densité de population, non pourvues d'accès à fibre optique.